Météo-France et les Archives nationales toujours partenaires

La sauvegarde des archives du climat constitue un enjeu de taille en pleine crise climatique car l’étude du climat ne permet pas seulement de mieux comprendre le fonctionnement du système climatique. Cette sauvegarde constitue aussi une des clés pour déterminer l’évolution du climat dans le futur. Mais pour parvenir à ce résultat, les climatologues ont besoin de données fiables. Ils s’appuient sur des séries d'observations sur la période la plus longue possible. Ces séries ont beaucoup d’importance car elles offrent la possibilité d’inscrire certains événements extrêmes dans un contexte à long terme. Il est ensuite possible, sur des événements plus récents, de faire la part des choses et d’attribuer certains phénomènes au changement climatique à l’œuvre. Ces données sont également utiles pour construire et tester les modèles numériques globaux et régionaux du climat.

Les Archives nationales ont donc la mission de conserver un riche fonds de relevés météorologiques, dont les plus anciennes séries commencent aux années 1850. Le principal producteur de ces données confiées aux Archives nationales est bel et bien Météo-France.

Les archives climatologiques proposent une grande variété d’observations effectuées par les guetteurs de sémaphores surveillant les côtes françaises et les pharmaciens des hôpitaux coloniaux  Ces séries débutent souvent dès la fin du XIX^e siècle. D’autres données ont pour origine les écoles normales d'élèves-maîtres présentes dans chaque département, qui procédaient à des relevés quotidiens durant la période 1865-1939. On y trouve aussi les relevés nocturnes des gardiens de phares de 1881 à 1940 et les observations faites par les Allemands sur les aérodromes français de 1940 à 1944. Enfin, la collection majeure concerne les comptes rendus quotidiens de toutes stations professionnelles de Météo-France de 1923 à 1970.

Pour en savoir plus :
- 150 ans d'histoire du climat
- L'article sur le site des Archives nationales