Presse Illustration canicule.

Météo-France / Eddy Duluc

La canicule de juillet aurait été quasi improbable dans un climat non modifié par l’Homme

05/08/2019

La canicule de juillet aurait été quasi improbable dans un climat non modifié par l'Homme.

Le changement climatique d'origine anthropique a augmenté de manière significative l'intensité et la probabilité d'occurrence de l'épisode caniculaire extrême que la France et l'Europe de l'Ouest ont connu fin juillet. Le groupe de recherche World Weather Attribution, auquel ont participé des chercheurs et climatologues de Météo-France, du CEA et du CNRS, vient de rendre ses conclusions.

Les résultats de l'étude

Comme pour la canicule de juin 2019, le rôle du changement climatique d'origine anthropique a été clairement identifié pour la canicule exceptionnelle de juillet. Les scientifiques ont évalué le rôle du changement climatique dans la probabilité qu'un tel événement se soit produit et son impact sur son intensité. Pour cela, ils ont comparé le climat observé lors des 3 jours les plus chauds de cet épisode de canicule inédit avec le climat tel qu'il aurait été sans avoir été modifié par l'activité humaine.
 
Il ressort de cette étude, notamment pour la France, que :

– dans un climat non modifié par l'homme, cette canicule aurait été quasi improbable (durée de retour de l'ordre de 1000 ans) ;
– le changement climatique a ainsi augmenté d'au moins un facteur 10 sa probabilité de survenue ;
– l'épisode aurait également été 1,5 °C à 3 °C moins chaud s'il s'était produit dans un climat non modifié.
 Des diagnostics complémentaires ont été réalisés à l'échelle nationale en considérant cette fois l'intégralité de la période caniculaire soit du 21 au 26 juillet et les résultats sont tout aussi probants. Les projections à l'horizon 2040 montrent qu'une telle vague de chaleur deviendra 4 fois plus probable et que son intensité pourrait encore être augmentée d'environ +1,2 °C supplémentaire.

Retrouvez l'intégralité de l'étude.