Actualités Journée mondiale de la météo : des systèmes d’alerte précoces pour faire face aux épisodes extrêmes

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Journée mondiale de la météo : des systèmes d’alerte précoces pour faire face aux épisodes extrêmes

22/03/2022

Notre climat change et les phénomènes extrêmes se multiplient. Le nombre de catastrophes augmente et leur coût économique monte en flèche. Le bilan humain diminue pourtant depuis cinquante ans grâce à l’amélioration de nos prévisions et de nos systèmes d’alerte qui sont aujourd'hui le thème de la Journée mondiale de la météorologie.

La journée météorologique mondiale de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) a pour thème « alertes précoces et actions rapides » et souligne le rôle vital que jouent les informations hydrométéorologiques et climatologiques dans la prévention des catastrophes. Un tiers de la population mondiale ne bénéficie pas aujourd’hui de ces systèmes d’alerte. L’objectif est de couvrir l’ensemble du globe d’ici 5 ans.

Des phénomènes extrêmes exacerbés par le changement climatique

Sécheresses, feux de forêts, canicules, submersions marines, pluies intenses… les extrêmes climatiques sont de plus en plus fréquents et puissants sous l’effet du réchauffement climatique. Ils n’épargnent désormais aucune région du globe. L’été dernier a ainsi été marqué par des records et extrêmes partout sur la planète, qui auraient été hautement improbables sans l’influence du réchauffement climatique.

Ces extrêmes ont considérablement augmenté ces dernières années et poursuivront leur progression dans un futur proche. Pour l'OMM, " au cours des prochaines décennies, nous nous attendons à de nombreux phénomènes météorologiques extrêmes, sous l'influence des niveaux records de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ".

Plus de catastrophes mais des vies sauvées grâce aux alertes précoces

  • Cinq fois plus de catastrophes en 50 ans

Selon un rapport détaillé de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une catastrophe d'origine météorologique, climatique ou hydrologique a été enregistrée en moyenne par jour au cours des 50 dernières années, entraînant quotidiennement le décès de 115 personnes et des dégâts se chiffrant à 202 millions de dollars des États-Unis (dollars É.-U.).
Le nombre de catastrophes a été multiplié par cinq durant cette période de 50 ans, sous l'effet du changement climatique et de la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, qu'un système de notification plus efficace permet aujourd’hui de signaler plus systématiquement. Néanmoins, grâce à une amélioration des systèmes d'alerte précoce et de la gestion des catastrophes, ces catastrophes ont entraîné presque trois fois moins de décès.

  • Trois fois moins de décès entre 1970 et 2019

Selon l'OMM, entre 1970 et 2019, les facteurs météorologiques, hydrologiques et climatiques ont été à l'origine de 50 % de toutes les catastrophes, de 45 % de tous les décès et de 74 % de toutes les pertes économiques dont il a été rendu compte. Plus de 91 % de ces décès sont survenus dans des pays en développement (selon la classification des pays des Nations Unies).
Parmi les 10 catastrophes les plus graves au cours de cette période, ce sont les sécheresses (650 000 morts), les tempêtes (577 232 morts), les inondations (58 700 morts) et les températures extrêmes (55 736 morts) qui ont prélevé le plus lourd tribut en vies humaines.
Le nombre de décès a toutefois diminué d'un facteur proche de trois entre 1970 et 2019. Il a été ramené de plus de 50 000 (dans les années 1970) à moins de 20 000 (dans les années 2010). 

Des systèmes d'alerte précoce efficaces

Face à des phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes plus fréquents et plus violents, l’OMM et ses partenaires se mobilisent pour améliorer les systèmes d'alerte précoce multidangers. Un tiers de la population mondiale n’est aujourd’hui pas couvert par ces systèmes d’alerte.
 
L’OMM s’est fixé comme objectif de couvrir l’ensemble du globe d’ici 5 ans.

Selon le M. Petteri Taalas, Secrétaire général de l'OMM, « nous devons donc nous attendre à davantage de vagues de chaleur, de périodes de sécheresse et de feux de forêt tels que ceux qui ont sévi récemment en Europe et en Amérique du Nord. Le taux plus élevé de vapeur d'eau dans l'atmosphère exacerbe les précipitations extrêmes et les inondations meurtrières. De plus, le réchauffement des océans a une incidence sur la fréquence des cyclones tropicax les plus intenses, de même que sur et les zones qu’ils touchent. (…) Les pertes économiques augmentent à mesure que l’exposition à ces phénomènes s’intensifie. Heureusement, parallèlement à ces sinistres statistiques nous pouvons communiquer un message d'espoir : l'amélioration des systèmes d'alerte précoce multidangers se traduit par une réduction considérable de la mortalité. Nous sommes simplement mieux armés que jamais pour épargner des vies. »

Prévenir le risque cyclonique

Chaque année, environ 80 tempêtes tropicales ou cyclones tropicaux se forment sur le globe. Ces phénomènes météorologiques figurent parmi les plus dévastateurs : ils peuvent faire des milliers de victimes et causer des dommages considérables qui affectent sévèrement la vie socio-économique des zones touchées.
L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a mis en place une veille cyclonique mondiale. Elle a désigné dans chaque bassin océanique un Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) dans la prévision cyclonique Météo-France surveille l’activité cyclonique dans le sud-ouest de l’Océan Indien.