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Bilan climatique d’avril 2024 : entre pics de chaleur et épisode de fraîcheur, un mois coupé en 2

30/04/2024

Avril 2024 laisse une impression d’un mois coupé en deux, avec des pics de chaleur précoces pendant les deux premières semaines, suivis d’une baisse très nette des températures et des perturbations récurrentes pendant la seconde quinzaine.

Ce qu’il faut retenir :

Avril 2024 laisse une impression d’un mois coupé en deux, avec des pics de chaleur précoces pendant les deux premières semaines, suivis d’une baisse très nette des températures et des perturbations récurrentes pendant la seconde quinzaine.

Cette dernière parenthèse de fraîcheur est marquante puisqu’elle fait suite à deux périodes très douces durant lesquelles de nombreux records de chaleur ont été battus.

Au final, Avril 2024 termine à nouveau au-dessus des normales de saison, avec une anomalie d’environ +0.7 °C par rapport à la normale 1991-2020 (valeur au 29/04/2024).

Températures moyennes quotidiennes - avril 2024

Ecart à la moyenne mensuelle de référence (1991-2020) des cumuls de précipitations et de la durée d'ensoleillement.

Côté précipitations, la France est coupée en deux, avec une pluviométrie encore souvent excédentaire sur la moitié nord et le Centre-Est, et une pluviométrie déficitaire sur le Sud-Ouest, PACA et la Corse.

À l’échelle nationale, avril 2024 finit quasiment conforme aux normales pluviométriques 1991-2020 (valeur au 29/04/2024).
L'ensoleillement est globalement conforme aux normales, malgré une France coupée en deux (déficitaire sur la moitié nord, excédentaire sur la moitié sud).

Zoom régional :

Des records de chaleur pour un mois d’avril :

De nombreuses villes ont battu des records de chaleur pour un mois d’avril, notamment :

  • Cannes (06) : 27.7 °C (début des mesures en 1949) ;
  • Millau (12) : 27.9 °C (début des mesures en 1964) ;
  • Bastia (2B) : 26.3 °C (début des mesures en 1947) ;
  • Pau (64) : 32.0 °C (début des mesures en 1921).

Les nuits ont aussi été exceptionnellement douces, avec plusieurs records battus :

  • Niort (76) : 15.6 °C ;
  • Lannion (22) : 14.3 °C ;
  • Dunkerque (59) : 14.5 °C ;
  • Lons-Le-Saunier (39) : 15.5 °C.

Une parenthèse de fraîcheur pendant plus de 10 jours :

Lors de la parenthèse de fraîcheur, des températures anormalement basses pour la saison ont été relevées :

  • 4.4 °C à Nice (06) en plein après-midi à la suite d’un orage de grêle et de nombreuses gelées ;
  • -5.3 °C à Chaumont (52) ;
  • -3.5 °C à Guéret (23) ;
  • -3.1 °C à Saint-Côme d’Olt (12).

Cette parenthèse de fraîcheur a été accompagnée d’un nouvel épisode de gel tardif, faisant suite aux épisodes de 2022 et 2021.
En altitude, la température a pu descendre sous les -15 °C :

  • -23.3 °C à l’Aiguille du Midi (3845 m) ;
  • -16.2 °C à Tignes (2084 m) ;
  • -15.4 °C à La Meije (3093 m).

Le vent a soufflé fort plus souvent qu’à l’accoutumée, notamment près de la Méditerranée (mistral et tramontane).

Un retour de la pluie en toute fin de mois dans les Pyrénées-Orientales :

Un épisode pluvieux modéré a enfin touché le département des Pyrénées-Orientales, à la fin d’avril 2024. On a ainsi relevé en 48 heures :

  • Formiguères : 22 mm ;
  • Saint-Paul-de-Fenouillet : 33 mm ;
  • Perpignan : 64 mm.

Ces précipitations, bénéfiques pour la végétation et pour les couches superficielles des sols, n’inversent malheureusement pas la situation de sécheresse extrême qui sévit sur cette région depuis plusieurs mois.