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Bilan climatique de juin 2025 et tendances pour juillet, août et septembre 2025
02/07/2025Le mois de juin 2025 a été le 2e mois de juin le plus chaud jamais enregistré, derrière juin 2003. Par ailleurs, pour juillet, août et septembre 2025, le scénario plus chaud que la normale est le plus probable sur l’ensemble de l’Europe, y compris la France, dans un contexte de changement climatique. Par ailleurs, un scénario plus sec que la normale est le plus probable sur une large partie du continent.
Bilan climatique de juin 2025 : le 2ᵉ mois de juin le plus chaud jamais enregistré, derrière juin 2003
Ce qu’il faut retenir :
- Juin 2025 est le deuxième mois de juin le plus chaud jamais enregistré avec une anomalie de +3,3 °C, derrière juin 2003 (+3,6 °C).
- Une vague de chaleur précoce et durable concerne le pays depuis le 19 juin, durant laquelle la température a dépassé localement 40 °C la journée et où elle n’est pas descendue sous 20 °C la nuit.
- Plusieurs villes comme Toulouse, Avignon, Perpignan ou Colmar ont connu un nombre record de jours de très fortes chaleurs (température maximale dépassant 35 °C).
- Les précipitations sont déficitaires de 30 % en moyenne sur le pays, avec un déficit particulièrement marqué près de la Méditerranée où il n’a quasiment pas plu
- De violents orages ont touché le pays les 13 et 25 juin avec de fortes rafales de vent, de gros grêlons et de forts cumuls de précipitations en peu de temps.
Dans le détail :
Retrouvez en ligne le bilan climatique complet.
Tendances pour juillet, août et septembre 2025
Chaque mois, Météo-France produit un bulletin des tendances moyennes pour les trois mois à venir. Pour juillet, août et septembre 2025, le scénario plus chaud que la normale est le plus probable sur l’ensemble de l’Europe, y compris la France, dans un contexte de changement climatique. Par ailleurs, un scénario plus sec que la normale est le plus probable sur une large partie du continent.
Que savons-nous de la météo pour ce prochain trimestre ?
Il n’est pas possible de prévoir les conditions météorologiques semaine par semaine, sur les trois prochains mois. Les tendances pour le trimestre à venir indiquent pour l’Europe, et donc pour la France, le scénario le plus probable parmi les trois suivants : proche, en dessous ou au-dessus des normales* pour la température et les précipitations.
- Tendances pour les températures : en moyenne sur le trimestre, le scénario plus chaud que la normale est le plus probable pour la France, et plus généralement pour l’Europe et le bassin méditerranéen. Toutefois, des épisodes plus frais de courte durée restent possibles
- Tendances pour les pluies : un scénario plus sec que la normale est le plus probable de la France hexagonale vers l’Europe centrale. Aucun scénario n’est privilégié sur la Corse. Cependant, des épisodes ponctuels avec une pluviométrie localement importante ne sont pas exclus.
Depuis quelques années, en cohérence avec la tendance planétaire du changement climatique, les étés sont plus fréquemment au-dessus des normales de saison, mais les épisodes de chaleur ou les canicules diffèrent en termes d’intensité, de temporalité et de localisation d’un été à l’autre. Des “parenthèses” de fraîcheur ne sont jamais exclues non plus, comme au cœur de l’été 2023.
Une moyenne des conditions climatiques sur les trois prochains mois
Le bulletin des tendances à 3 mois ne permet pas de prévoir le détail des conditions météorologiques des prochains mois jour par jour, ou même semaine par semaine. Il s’efforce de déterminer les tendances attendues en moyenne sur le trimestre. La température et les précipitations peuvent être considérés globalement sur la saison, mais un événement particulier, durant entre quelques jours et quelques semaines, ne peut être anticipé que quelques jours à l’avance, par la prévision météorologique classique.
Peut-on déjà prévoir des épisodes caniculaires au cours des 3 prochains mois ?
Non, les tendances climatiques ne sont pas des prévisions météorologiques.
La France connait depuis le 19 juin dernier une vague de chaleur précoce, remarquable par sa durée et son étendue géographique. Mais il n’est pas possible de prévoir si et quand d’autres épisodes caniculaires pourraient se produire d’ici septembre 2025.
Ainsi, prévoir un scénario plus chaud que la normale sur trois mois n’implique pas nécessairement la survenue de vagues de chaleur ou de canicules.
Sur la base de leur analyse et de leur expertise des modèles numériques de prévision du temps, les équipes de Météo-France parviennent aujourd’hui à prévoir plusieurs jours à l’avance les configurations météorologiques propices aux canicules.
Jour après jour, en consultant ces mêmes modèles météorologiques, les équipes affinent leurs prévisions et sont capables de déterminer plus précisément le niveau des températures qui sera atteint et les zones géographiques qui seront concernées.
Un scénario plus chaud que la normale indique-t-il la possibilité de battre des records ?
Non, les tendances climatiques à trois mois ne donnent pas d'information sur la possibilité de dépasser des valeurs inédites sur la saison à venir. Un scénario plus chaud que la normale s’entend sur la moyenne du trimestre juillet-août-septembre, et ne peut donc pas être systématiquement associé à des records chauds.
Cependant, on observe, en lien avec le changement climatique, une augmentation des valeurs inédites de températures élevées ces dernières années :
- depuis le milieu des années 1980, les records chauds sont systématiquement plus nombreux que les records froids ;
- depuis le début du XXIe siècle, on a observé en moyenne deux fois plus de records chauds que la normale mais quatre fois moins de records froids.
Quels ont été les étés les plus chauds jamais enregistrés, et quelle évolution dans un climat futur ?
Les 10 étés les plus chauds ont tous été enregistrés au XXIe siècle :
Dans une France à +4 °C en 2100, selon la Trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC), les étés futurs seront plus chauds que tous ceux connus jusqu’à aujourd’hui. Des températures supérieures à 40 °C pourraient se produire tous les ans, et des records de chaleur pourraient atteindre localement jusqu’à 50 °C. Il faudrait s’attendre à 10 fois plus de jours de vague de chaleur à l’horizon 2100.
Les régions méditerranéennes, habituées à des températures élevées, connaîtront ces épisodes de manière de plus en plus fréquente et durable. Les nuits chaudes, au-delà de 20 °C, seront la norme, avec jusqu’à 120 nuits par an sur le littoral méditerranéen.
Pourquoi publier des tendances climatiques pour les 3 prochains mois ?
Les tendances climatiques peuvent servir d’outils d’aide à la décision dans des secteurs météo-sensibles comme l’énergie, les ressources en eau, ou encore l’agriculture. Elles peuvent être associées à des prévisions sur des périodes plus ciblées, à moyenne puis courte échéance.
* période de référence sur 30 ans : 1991-2020