Bilan climatique de mars 2024 : un mois marqué par des précipitations très abondantes
03/04/2024Mars 2024 a été marqué par des précipitations très abondantes sur presque tout le territoire.
Ce qu'il faut retenir
En mars 2024, les précipitations ont été abondantes sur l’ensemble du territoire, plus particulièrement des Cévennes à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur où de nombreux records de pluviométrie ont été enregistrés. À l’échelle nationale, l’excédent pluviométrique atteint environ 85 % (par rapport aux normales 1991-2020), soit le 5e mois de mars le plus arrosé depuis le début des mesures en 1958 (derrière 2001, 1979, 1978 et 2006). Seuls l’Aude et les Pyrénées-Orientales présentent un déficit de pluviométrie atteignant 50 % par endroits.
Mars 2024 a aussi été marqué par un épisode de grande douceur durable en milieu de mois. À l’échelle de la France et du mois, la température a atteint 10,6 °C, soit une anomalie de +1,6 °C par rapport à la normale 1991-2020. Mars 2024 se classe ainsi au 6e rang des mois de mars les plus chauds, ex-aequo avec 2001 et 1981.
L’ensoleillement a été généralement plus faible que la normale, en particulier sur l’est de l’Hexagone où le déficit a atteint 15 à 30 %.
Rapport à la normale mensuel du cumul des précipitations de mars 2024 © Météo-France
Ecart à la normale mensuelle de la température moyenne de mars 2024 © Météo-France
Les faits marquants
Zoom régional
Des records de pluviométrie dans le Sud-Est
Sur une grande partie du Sud-Est, il a plu quatre à six fois plus qu’habituellement. Suite à une succession inédite de pluies méditerranéennes, de nombreux records de pluviométrie ont été battus, notamment :
Toujours un manque de pluies dans le Languedoc et le Roussillon
Les départements de l’Aude et des Pyrénées-Orientales ont eux été épargnés par ces épisodes successifs de précipitations, avec seulement 31 mm à Perpignan, 40 mm à Carcassonne, soit à peine la moitié de la normale d’un mois de mars.
Le point sur l’enneigement en montagne
Dans les Alpes, et en particulier dans les Alpes du Sud, la succession d’épisodes perturbés a entraîné de fortes chutes de neige en montagne à haute altitude, où l’enneigement est très excédentaire pour la saison (environ 4 m à la station de Bellecôte (38) en Vanoise à 3000 m d’altitude). En revanche, dans les Pyrénées, l’enneigement reste très déficitaire, en particulier à haute altitude (environ 1.5 m à la station du Lac d’Ardiden (65) dans le massif de la Haute-Bigorre à 2445 m d’altitude).