Presse Le projet ESM 2025 vise à développer de nouveaux modèles de système Terre pour dessiner les futurs climatiques.

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Face à l'urgence: une nouvelle génération de modèles pour construire les politiques climatiques de demain

10/02/2022

Construire une nouvelle génération de modèles climatiques permettant la mise en place de politiques d'atténuation et d'adaptation conformes aux engagements de l'Accord de Paris (qui vise à limiter l’augmentation de la température moyenne de la planète en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels fixe à 1,5 °C le réchauffement) : tel est l’objectif d’ESM2025 – Earth System Models for the future - qui vient d’être lancé cet été, et sera présenté mercredi 10 novembre au Pavillon EU de la COP26.

Pour Roland Séférian, coordinateur du projet ESM 2025 au CNRM

"En développant une nouvelle génération de modèles permettant de représenter plus finement la complexité du système Terre - à savoir les interactions entre atmosphère, océans, cryosphère, surfaces continentales et biosphère - notre volonté est de permettre une meilleure représentation des processus entre les émissions liées à l'homme avec les lois physiques et chimiques qui gouvernent le climat. Nous espérons ainsi permettre la production d'informations à la fois plus précises et plus pratiques permettant le développement d'une société future décarbonée et résiliente aux changements environnementaux, conformément aux engagements de l'Accord de Paris".

ESM2025 en 3 exemples :

  •   Cette nouvelle génération de modèles vise à représenter les cycles du méthane (CH4) et de l’oxyde nitreux (N2O) gaz à effets de serre très dépendants des activités humaines 26 à 300 fois plus réchauffant que le CO2.
  •   Ces nouveaux modèles pourront également interroger sur le rôle de l’utilisation des surfaces continentales dans la lutte contre le changement climatique. Par exemple : quel serait l’impact sur le climat d’une alimentation moins carnée ? De l’évolution de la forêt ?
  •   Ils auront enfin comme objectif de mettre en cohérence les modèles macro-économiques (qui font les scénarios) et les modèles climatiques (qui font les projections), afin de rendre les projections futures plus cohérentes avec les limites planétaires et environnementales.