Mathieu Mirabel- L'Œil du Climat -Météo-France
Un nombre inédit de chercheurs de Météo-France parmi les auteurs principaux des prochains rapports du GIEC
12/11/2025Alors que s'ouvre la COP30 au Brésil, Météo-France voit une nouvelle fois son expertise climatique reconnue au niveau international. Trois chercheurs de Météo-France ont été retenus comme auteurs principaux pour le 7e rapport d’évaluation du GIEC du groupe I, dont deux coordinateurs de chapitre. Un quatrième scientifique sera aussi l’un des auteurs principaux du rapport spécial sur le changement climatique et les villes. Jamais autant de chercheurs de Météo-France n’avaient occupé de telles positions dans les travaux du GIEC.
“ Avec ces quatre chercheurs impliqués dans les travaux du GIEC, Météo-France renforce sa place au premier plan de la recherche climatique mondiale. Nos équipes contribuent directement à l’élaboration, la synthèse et la diffusion des connaissances qui éclairent les politiques d’adaptation et d’atténuation du changement climatique. Je salue cette belle reconnaissance pour nos scientifiques, qui participent depuis plus de 30 ans aux rapports d’évaluation du GIEC ” déclare Virginie Schwarz, PDG de Météo-France.
Au cœur du travail international du GIEC, Météo-France joue un rôle reconnu : nos scientifiques participent à plusieurs étapes, de la production de données à la relecture des rapports, en passant par la rédaction de certains chapitres et surtout par l’écriture des articles scientifiques qui sont synthétisés dans chaque rapport.
Notre article complet sur le rôle de Météo-France dans les travaux du GIEC
Le rapport spécial du GIEC sur le changement climatique et les villes (publication prévue en mars 2027)
Valéry Masson, chercheur spécialisé dans les villes et le climat urbain, contribue comme auteur principal du prochain rapport spécial du GIEC sur les villes, actuellement en cours de rédaction et de première relecture. Il travaille depuis plus de 20 ans sur les microclimats urbains afin de mieux les comprendre et les modéliser. « Ce rapport se penche sur les défis et opportunités liés au climat urbain. Comprendre comment les villes s’adaptent au changement climatique est un enjeu majeur pour les décennies à venir. ».
Septième rapport du GIEC : groupe de travail #1 bases physiques du changement climatique”
Météo-France compte trois auteurs principaux, dont deux coordinateurs de chapitre, au sein du groupe de travail 1 : "Bases physiques du changement climatique ".

Aurélien Ribes, Roland Séférian, Saïd Qasmi
Aurélien Ribes est auteur principal et coordinateur du chapitre 2 : "Large-scale changes in the climate system and their causes " (Changements de grande échelle dans le système climatique et leurs causes). « Mes travaux portent sur l’attribution du changement climatique, c’est-à-dire sur la mesure du rôle des activités humaines dans l’évolution du climat. Ces analyses, qui combinent observations, modélisation et méthodes statistiques, sont essentielles pour comprendre les tendances passées et préciser les projections futures. »
Roland Séférian est auteur principal et coordinateur du chapitre 9 : "Earth system responses under pathways towards temperature stabilization, including overshoot pathways" (Réponse du système Terre aux tentatives de stabiliser le changement climatique, incluant les trajectoires de dépassement.) « Je travaille sur la modélisation du système Terre et du cycle du carbone. Ces recherches visent à mieux comprendre les interactions climat-carbone et à quantifier les budgets carbone restants pour limiter le réchauffement à 1,5 °C ou 2 °C. Participer au GIEC, c’est contribuer à une évaluation collective indispensable à l’action climatique. »
Saïd Qasmi est auteur principal du chapitre 5 : “ Scenarios and projected future global temperatures ” (Projections futures des températures planétaires.) « Mon rôle est de développer des méthodes permettant d’identifier les causes du changement climatique à différentes échelles et d’en quantifier les incertitudes. Cette approche est essentielle pour comprendre comment évoluent les mécanismes physiques du climat et leur prévisibilité. »
Une reconnaissance dans la lignée des travaux de Météo-France sur les projections climatiques en France et dans le monde
Pour anticiper l’avenir du climat, il ne suffit pas de connaître les tendances mondiales : il faut comprendre ce qu’elles signifient pour chaque territoire. Météo-France, en collaboration avec ses partenaires, les traduit en projections spécifiques pour la France, dans l’Hexagone comme en Outre-mer, afin de contribuer concrètement à l’adaptation des territoires. Les équipes de recherche de Météo-France ont établi des correspondances entre le réchauffement au niveau mondial et au niveau national. Pour un scénario d’environ +3 °C de réchauffement global à l’horizon 2100 par rapport à la période 1850-1900, la France hexagonale et la Corse pourraient connaître une hausse de l’ordre de +4 °C, car les continents se réchauffent plus vite que les océans.
Ces données climatiques à l’échelle locale prennent forme dans des outils accessibles à tous, en particulier à travers le portail DRIAS – Les futurs du climat, développé par Météo-France et ses partenaires. Ce site propose des projections de températures, de précipitations et d’indicateurs climatiques selon plusieurs scénarios d’émissions du GIEC.
Météo-France a traduit la Trajectoire de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC) définie par l’État en matière d’indicateurs et d’impacts climatiques attendus sur les territoires français pour les 3 niveaux de réchauffement choisis (+2 °C à l’horizon 2030, +2,7 °C à l'horizon 2050 et +4 °C à l’horizon 2100).
Pour aller plus loin :