" L’Œil du climat " illustre le changement climatique en France
07/10/2021Météo-France, GEO et la fondation GoodPlanet ont lancé un grand concours photo sur le thème " Le changement climatique en France ”. Les photographes, amateurs ou professionnels, sont invités à partager leurs images illustrant le réchauffement de notre climat : faune, flore, paysages, cultures agricoles, initiatives ou individus, etc.
Ce concours avait pour objectif de sensibiliser les citoyens, via la photographie, aux conséquences du réchauffement climatique sur nos territoires. Les images inscrites dans l'œil collectif illustrent le plus souvent des phénomènes extrêmes touchant des lieux emblématiques du globe. Peu d’entre eux sont des sites français. Un jury, présidé par Yann Arthus-Bertrand, président de la Fondation GoodPlanet, et composé de membres de la rédaction de GEO et d’experts climat de Météo-France, a récompensé la photo la plus emblématique. Le prix du public a été décerné par les internautes parmi la sélection du jury. Les deux photos gagnantes seront publiées dans le magazine GEO dans son numéro du mois de novembre. Voici les 15 clichés finalistes, reflets du changement climatique sur notre territoire.
Le changement climatique est d’ores et déjà visible sur notre territoire
En France, la hausse des températures a atteint 1,7 °C depuis 1900 et s’est accélérée ces dernières décennies. Le changement climatique est d’ores et déjà visible sur notre territoire. Ses conséquences affectent toutes les régions et marquent nos cultures.
Elles s’accentueront inévitablement d’ici 2050. Si l’humanité ne réduit pas massivement ses émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement sera encore plus fort en seconde moitié de siècle. La France pourrait alors subir un réchauffement qui pourrait atteindre 4 °C supplémentaire en 2100. La France subirait alors des canicules quasi permanentes en été, des sécheresses beaucoup plus longues, la moyenne montagne ne verrait presque plus de neige et les gelées disparaîtraient pratiquement de la plupart des régions. Quel que soit le niveau de réchauffement futur, toutes les régions seront concernées.
Certaines régions sont plus particulièrement touchées. Le réchauffement sera plus fort dans le quart sud-est du pays. En montagne, dans les Alpes et les Pyrénées, le réchauffement se fera fortement sentir. L’arc méditerranéen, les vallées du Rhône et de la Garonne vivront dans ce cas des étés absolument torrides puisque les vagues de chaleur pourront s’étaler sur des périodes supérieures à un ou deux mois continus en été.
En revanche, en limitant dès maintenant nos émissions au niveau mondial, il est possible de contenir cette hausse de la température.
Prix du jury : " Les ombres de la Côte-d'Or " par Thomas Derycke
Le regard du photographe : " Le visage noirci par la fumée des bougies, les travailleurs rentrent chez eux après avoir lutté toute la nuit contre une gelée tardive faisant suite à un printemps particulièrement précoce, conduisant à des dommages particulièrement forts. "
Prix du jury : " Les ombres de la Côte-d'Or " par Thomas Derycke.
" Les Ombres de la Côte d'Or " emporte le prix du jury ! Pour en savoir plus sur cette image et ce choix, c'est ici.
Prix du public : " Fonte des glaces, les glaciers boivent la tasse " par Julia Roger-Veyer
Le regard du photographe : " La fonte des glaces s'accélère. Nous, habitants des vallées alpines, sommes les témoins du recul des glaciers. L'idée de ce projet photographique est de sensibiliser avec humour et faire une image " décalée " des plages qui se forment sur les moraines. "
" Fonte des glaces, les glaciers boivent la tasse " par Julia Roger-Veyer.
" Var : après les flammes, le chaos ", Morgane Lebret
L'explication de Météo-France
En France, le changement climatique entraîne une augmentation du danger de feux de forêts, en asséchant la végétation et en augmentant l’intensité et la fréquence des vagues de chaleur. Le Bassin Méditerranéen est particulièrement exposé : c’est ce qu’on appelle un “hotspot” du changement climatique. Il se réchauffe plus vite que le reste du globe.
Le Sud-Est de la France est ainsi exposé à des canicules et des sécheresses plus sévères et plus fréquentes et subit un risque accru de feux de forêts.
Les simulations montrent une augmentation constante de la fréquence des jours présentant un danger météorologique de feux de forêts. On s’attend également à un allongement de la saison propice aux incendies qui débuterait plus tôt au printemps pour se terminer plus tardivement en automne. Avec le changement climatique, le danger ne concernera plus seulement le sud de la France. On s’attend en effet à une extension des territoires exposés à ce danger qui devrait progresser vers le nord de la France.
" 2021 vs 1990 : désastre pour la Mer de Glace " par Morgane Lebret
Le regard du photographe : " Cet été 2021, nous avons pu assister comme chaque année au triste constat du recul de la Mer de Glace (Massif du Mont-Blanc, Haute Savoie). Comme en témoigne cette photo, le comparatif est tant frappant qu'alarmant. "
" 2021 vs 1990 : désastre pour la mer de Glace " par Morgane Lebret.
Les régions de montagne sont plus touchées que les plaines par le changement climatique : l’élévation de température y est en général plus forte qu’en moyenne sur la planète.
Quand les températures sont plus élevées, d’une part, les épisodes de pluie deviennent plus fréquents, au détriment des chutes de neige, d’autre part, la neige présente au sol fond plus rapidement. Épaisseur et durée de l’enneigement diminuent inévitablement sous ce double effet de l’augmentation de la température. En France métropolitaine, le phénomène est particulièrement sensible à moyenne altitude (entre 1 200 et 2 000 m). À plus haute altitude (au-dessus de 2 000 m), on constate cependant un net raccourcissement de la durée durant laquelle la neige est présente dans l’année.
À l’horizon 2050, quel que soit le scénario de concentrations en gaz à effet de serre, la durée d’enneigement sera réduite de plusieurs semaines et de l’épaisseur moyenne de neige en hiver diminuera de 10 à 40 %, en moyenne montagne. À l’horizon 2100, en cas de fortes émissions, la réduction de l’épaisseur moyenne hivernale pourrait atteindre 80 à 90 %, avec une durée d’enneigement très limitée et un manteau neigeux régulièrement inexistant en moyenne montagne.
Les glaciers, la neige, la glace et le pergélisol sont en déclin partout sur la planète et continueront de l'être. Ce recul devrait accroître les risques pour les populations, comme les glissements de terrain, les avalanches, les chutes de pierres et les inondations.
En France et en Europe, les glaciers pourraient perdre plus de 80 % de leur masse actuelle d’ici 2100 si nous restons sur les trajectoires d’émissions élevées.
Le déclin de la cryosphère en haute montagne continuera d'avoir des répercussions négatives sur les loisirs, le tourisme et l'identité culturelle des populations.
À mesure que les glaciers de montagne reculent, ils modifient en effet la disponibilité et la qualité de l'eau en aval, ce qui a des répercussions sur de nombreux secteurs comme l'agriculture et l'hydroélectricité.
" Les flammes dévorent le Var "
Le regard du photographe : " Cet été 2021, les flammes ont dévoré plus de 5000 ha dans le Var. Un nuage de cendre et de fumée nous a envahi pendant deux jours consécutifs. La faune et la flore mettra sûrement plus d’une dizaine d’années à renaître de ses cendres. "
" Les flammes dévorent le Var ".
La Méditerranée figure parmi les « hot-spots » mondiaux du changement climatique. La diminution des précipitations moyennes et l'augmentation importante des températures en particulier en été conduiront à une diminution des ressources en eau et à une augmentation de la sévérité des sécheresses et des canicules.
En France, le changement climatique, en asséchant la végétation et en augmentant l’intensité et la fréquence des vagues de chaleur, entraîne une augmentation du danger de feux de forêts.
L’évolution du climat dans le Sud-Est de la France, avec des canicules et des sécheresses plus sévères et plus fréquentes, expose le Bassin Méditerranéen à un risque accru de feux de forêts.
" Vestiges de la tempête Alex à Nice " par Frédéric Ameye
Le regard du photographe : " Le lendemain de la tempête Alex, le soleil est déjà revenu sur Nice. L'heure est à la constatation des dégâts, et au décompte des vies perdues ou brisées par des inondations jamais connues auparavant. Ici ce qu'il reste de la route M6202. "
" Vestiges de la tempête Alex à Nice " par Frédéric Ameye.
La tempête Alex, qui a touché la France en octobre 2020 a provoqué un épisode méditerranéen exceptionnel sur les Alpes-Maritimes et des pluies record sur l'ouest de la France. Des cumuls de pluie inédits ont été enregistrés dans l’intérieur des Alpes-Maritimes et l’extrême nord-est du Var. Les pluies diluviennes, atteignant localement 500 litres par mètre carré, ont engendré des crues dévastatrices du Var et des cours d’eau tributaires. Ce sont des quantités que l’on rencontre statistiquement moins d’une fois par siècle dans la région.
L'analyse des événements pluvieux extrêmes méditerranéens au cours des dernières décennies met en en évidence une intensification des fortes précipitations (+22 % sur les maxima annuels de cumuls quotidiens entre 1961 et 2015) et une augmentation de la fréquence des épisodes méditerranéens les plus forts, en particulier ceux dépassant le seuil de 200 mm en 24 heures.
Les analyses d'extrêmes appliquées aux projections climatiques régionales indiquent une augmentation de l'intensité des précipitations intenses sur la partie nord du Bassin méditerranéen.
" Wake up call " par Sarah Eddy
Le regard du photographe : " L'eau est l'élément majeur de notre vie. L'eau est par excellence ce qui nous définit. Du ventre de notre mère à notre composition physique et terrienne. L'eau est un trésor précieux et indispensable ! Avez-vous déjà entendu parler du septième continent ? "
" Wake up call " par Sarah Eddy.
Notre planète se réchauffe sous l’effet de nos activités, principalement au travers des émissions de gaz à effet de serre due à la combustion de ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) . Chaque année, nous vivons de nouvelles catastrophes climatiques. Pour limiter le réchauffement en cours, chaque degré compte. La température mondiale a déjà augmenté de plus de 1 °C par rapport à la période préindustrielle (1850-1900). Et ce réchauffement s’accélère. Ces changements affectent tous les composants de notre système climatique. Les indicateurs des changements climatiques dans l'atmosphère, les océans et la cryosphère atteignent des niveaux et évoluent à des rythmes jamais vus depuis des siècles ou des milliers d'années.
L'océan se réchauffe, s'acidifie et devient de moins en moins favorable à la vie des espèces. La fonte des glaciers et des calottes glaciaires entraîne une élévation du niveau de la mer et des phénomènes côtiers extrêmes de plus en plus intenses.
Le niveau moyen mondial de la mer a augmenté de 20 cm entre 1901 et 2018. D’ici 2100, il s'élèvera à nouveau de 30 cm à 1 m selon nos trajectoires d’émissions.
De nombreuses conséquences du changement climatique en cours sont irréversibles à l'échelle du siècle ou du millénaire, en particulier pour les changements dans les océans, les calottes glaciaires et le niveau global de la mer.
" Débordement " par François A
Le regard du photographe : " Les inondations liées aux changements climatiques créent de multiples dommages que cela soit sur le littoral ou dans les terres, et ces dégradations ne cessent de s’accroître au fil des ans. "
" Débordement " par François A.
En janvier 2018, la France a été touchée par une succession de perturbations dans une ambiance exceptionnellement douce. Les pluies associées ont entraîné une saturation des sols et généré de nombreuses crues. En moyenne sur le pays, la pluviométrie a été excédentaire de plus de 90 %. Janvier 2018 se classe ainsi au 1er rang des mois de janvier les plus arrosés sur la période 1959-2018.
La Seine a atteint, le 29 janvier, le pic de 5,85 mètres à la station Paris-Austerlitz, provoquant des crues importantes en aval et en amont. Ce pic est resté inférieur aux niveaux historiques de janvier 1910 (8,62 m) ou de janvier 1924 (7,32 m). Il a en revanche été proche du niveau atteint lors de la crue printanière de juin 2016 (6,10 m).
Avec le changement climatique, les événements extrêmes seront plus intenses et plus fréquents. Dans une atmosphère plus chaude et chargée en vapeur d’eau, les épisodes de pluie voient leur intensité augmenter, exposant certains territoires à des risques d’inondations plus marquées.
A Paris, le réchauffement climatique augmente ainsi fortement le risque de crues centennales. Ce risque menace les infrastructures et la qualité des eaux.
" Les vagues à l’assaut de la ville " par Morgane Lebret
Le regard du photographe : " Les vagues à l’assaut de la ville, recouvrent tout sur leur passage, comme ici en 2020, lors d'une tempête durant les grandes marées à Saint-Malo. La force de la nature contre le monde urbain. "
" Les vagues à l’assaut de la ville " par Morgane Lebret.
Le niveau moyen mondial de la mer a déjà augmenté de 20 cm entre 1901 et 2018. D’ici 2100, il s’élèvera d’encore 30 cm à 1 m selon nos trajectoires d’émissions.
L'élévation globale du niveau de la mer augmentera la fréquence des valeurs extrêmes du niveau de la mer, à marée haute et pendant les grandes tempêtes par exemple. Quel que soit le réchauffement supplémentaire, des événements de niveau de mer extrême qui se produisaient précédemment environ une fois par siècle se produiront chaque année d'ici 2050 dans de nombreuses régions.
Certains territoires côtiers sont ainsi plus fortement exposés au risque de submersion marine.
" Un été dévastateur dans l'Oise ", par Aurélien D
Le regard du photographe : " En 2019, le département de l'Oise a connu un été dévastateur. 3000 hectares de récoltes et d'espaces naturels ont brûlé, un agriculteur décédé, sept sapeurs-pompiers blessés et deux camions de pompiers brûlés."
- Plus d’infos sur le changement climatique et les feux de forêts.
" Un été dévastateur dans l'Oise ", par Aurélien D.
En France, le changement climatique, en asséchant la végétation et en augmentant l’intensité et la fréquence des vagues de chaleur, entraîne une augmentation du danger de feux de forêts. L’évolution du climat dans le Sud-Est de la France, avec des canicules et des sécheresses plus sévères et plus fréquentes, expose le Bassin Méditerranéen à un risque accru de feux de forêts.
Les simulations montrent une augmentation constante de la fréquence des jours présentant un danger météorologique de feux de forêts. On s’attend également à un allongement de la saison propice aux incendies qui débutera plus tôt au printemps pour se terminer plus tardivement en automne. Avec le changement climatique, le danger ne concernera plus seulement le sud de la France. On s’attend en effet à une extension des territoires exposés à ce danger qui devrait progresser vers le nord de la France.
" Un récif corallien en danger " par Laure Tezier
Le regard du photographe : " Une tortue de mer se balade dans les eaux du lagon de l'Ermitage, à l'île de la Réunion. Malheureusement, le récif corallien qui l'entoure semble dégradé, presque mort ... La température des eaux est-elle trop chaude pour son épanouissement ? "
" Un récif corallien en danger " par Laure Tezier.
Les départements ultramarins subissent de plein fouet les conséquences du changement climatique.
À La Réunion, on constate depuis 1970 une augmentation des températures moyennes de 0,8 °C ainsi qu’une baisse des précipitations sur le Sud-Ouest de l'île. Le réchauffement pourrait atteindre 3°C à l'horizon 2071-2100 par rapport à la période 1976-2005.
Le réchauffement planétaire a déjà atteint 1 °C au-dessus des niveaux préindustriels, en raison des émissions passées et actuelles de gaz à effet de serre. Il existe un nombre considérable de preuves indiquant que ce réchauffement a de graves conséquences sur les écosystèmes et les populations.
L'océan a absorbé plus de 90 % de la chaleur excédentaire du système climatique. D'ici à 2100, il absorbera 2 à 4 fois plus de chaleur que pendant la période allant de 1970 à l'heure actuelle si le réchauffement planétaire est limité à 2 °C, et jusqu'à 5 à 7 fois plus, si les émissions sont plus élevées.
Ces bouleversements des océans ont des répercussions sur la répartition et l'abondance de la faune et de la flore marines. Les changements dans la répartition des populations de poissons ont réduit le potentiel de capture global. À l'avenir, ce potentiel diminuera encore dans certaines régions, en particulier les océans tropicaux.
" Les vagues, à l'attaque ! " par Morgane Lebret
Le regard du photographe : " Lors d'une forte houle sur la côte ouest de l'Ile de la Réunion, les remous de l'océan se sont invités au cœur des habitations, laissant une trace de leur passage, un message, une alerte. "
" Les vagues, à l'attaque ! " par Morgane Lebret.
Des cyclones plus intenses, des territoires insulaires particulièrement vulnérables face à la montée des eaux… Les départements ultramarins subissent de plein fouet les conséquences du changement climatique.
Le niveau moyen mondial de la mer a augmenté de 20 cm entre 1901 et 2018. D’ici 2100, il s'élèvera à nouveau de 30 cm à 1 m selon nos trajectoires d’émissions.
L'élévation globale du niveau de la mer augmentera la fréquence des valeurs extrêmes du niveau de la mer, à marée haute et pendant les grandes tempêtes par exemple.
Quel que soit le réchauffement supplémentaire, des événements de niveau de mer extrême qui se produisaient précédemment environ une fois par siècle se produiront chaque année d'ici 2050 dans de nombreuses régions.
L'intensification des vents et de la pluie associés aux cyclones tropicaux exacerbe les valeurs extrêmes du niveau de la mer et les aléas côtiers. Aux Antilles, Irma, Maria et l’exceptionnelle saison cyclonique de 2017 a montré qu’avec le changement climatique, la survenue d’épisodes considérés jusqu’alors comme extraordinaires était possible. Les simulations du climat pour le XXIe siècle indiquent que les cyclones ne devraient pas être plus nombreux. En revanche, les cyclones les plus forts pourraient voir leur intensité augmenter.
" Paradis Perdu " à Saint-Martin-Vésubie par Patrick Salducci
Le regard du photographe : " La tempête Alex est passée dans les Alpes Maritimes, en octobre 2020. "
" Paradis Perdu " à Saint-Martin-Vésubie par Patrick Salducci.
La tempête Alex, qui a touché la France en octobre 2020, a provoqué un épisode méditerranéen exceptionnel sur les Alpes-Maritimes et des pluies record sur l'ouest de la France. Des cumuls de pluie exceptionnels ont été enregistrés dans l’intérieur des Alpes-Maritimes et l’extrême nord-est du Var. Les pluies diluviennes, atteignant localement 500 litres par mètre carré, ont engendré des crues dévastatrices du Var et des cours d’eau tributaires.
L'analyse des événements pluvieux extrêmes méditerranéens au cours des dernières décennies met en en évidence une intensification des fortes précipitations (+22 % sur les maxima annuels de cumuls quotidiens entre 1961 et 2015) et une augmentation de la fréquence des épisodes méditerranéens les plus forts, en particulier ceux dépassant le seuil de 200 mm en 24 heures.
Les analyses d'extrêmes appliquées aux projections climatiques régionales indiquent une augmentation de l'intensité des précipitations intenses sur la partie nord du Bassin méditerranéen.
" 29 juin 2019 : +13.8 °C par rapport à la normale " par Damien Rietz
Le regard du photographe : " Température observée : + 36,5 °C. Cette photo fait partie d'une série qui s'intéresse aux jours où la température quotidienne était +/- 6 degrés par rapport à la normale journalière 1981-2010. "
" 29 juin 2019 : +13.8 °C par rapport à la normale " par Damien Rietz.
L'été 2019 a été marquée par deux vagues de chaleur d'une intensité record pour un mois de juin pour la première et record tous mois confondus ex æquo avec celle d'août 2003 pour la seconde. Le mercure a atteint 46 °C à Vérargues (Hérault) le 28 juin 2019, la température la plus élevée jamais mesurée en France.
Ces épisodes caniculaires ont été attribués au changement climatique par un groupe de recherche international auquel Météo-France a participé. Ces conclusions sont sans appel : un épisode de cette intensité a aujourd'hui environ 30 fois plus de risques de se produire qu'il y a un siècle. Et aurait été 4 °C moins chaud s'il s'était produit il y a 100 ans .En 2040, ce type d'événement (même intensité que 2019) sera environ 4 fois plus fréquent (2 à 6 fois) par rapport à 2019. L'intensité d'un événement aussi probable que 2019 sera augmentée d'environ 1,2 °C (entre 0,5 °C et 2 °C).
" Le Doubs à sec lors de la sécheresse de l'automne 2018 " par Benjamin Larderet à sec lors de la sécheresse de l'automne 2018" par Benjamin Larderet
Le regard du photographe : " Le Doubs, affluent de la Saône, s'est asséché sur plus de 20 km entre Morteau et Pontarlier. Ce phénomène s'est reproduit en 1893, 1906, 1953, 2018, 2019 et 2020. Les photos ont été prises le 25/10/2018, à une date où les nappes phréatiques se rechargent habituellement. "
" Le Doubs à sec lors de la sécheresse de l'automne 2018 " par Benjamin Larderet.
Le changement climatique, du fait de l’augmentation de l’évaporation liée à la hausse des températures, renforce l’intensité et la durée des sécheresses des sols.
En France, les sécheresses du sol sont plus fréquentes et plus intenses, particulièrement depuis la fin des années 1980. Cette tendance s’accentue dans un futur proche. En 2050, les cumuls de pluies en été en France diminueront de 10 % par rapport à ce que l’on connaît aujourd’hui. Les sécheresses seront plus longues : de 5 à 10 jours supplémentaires en été.